Arbustes persistants

10 choix de plantes pour habiller un talus

S’il n’est pas facile d’habiller un talus ou une pente, il est encore plus difficile de les entretenir ! Les plantes qui y sont installées doivent donc être capables de débrouiller seules, avec un minimum d’intervention du jardinier. Cela suppose de les choisir avec soin et de mettre toutes les chances de leur côté au moment de la plantation. Voici pour vous réunies 10 idées (et plus) de plantes pour talus !

5 plantes pour un talus en climat océanique et frais

Cotoneaster horizontalis, le cotonéaster rampant

Cousin du grand cotonéaster lacteus, cet arbuste est un merveilleux couvre-sol ! Robuste, tolérant aussi bien les embruns que la pollution, il épouse gracieusement le talus sur lequel on le plante, quel que soit le climat ! Son port étalé, plus ou moins souple, est presque rampant. Ses petites feuilles épaisses, caduques ou semi-persistantes suivant le climat, prennent une coloration vert foncé, brillantes, alors que le revers est plus clair. Ses fleurs blanches s’épanouissent au printemps, laissant place à l’automne à de nombreux fruits vermillon qui persistent sur l’arbuste une partie de l’hiver pour le plus grand bonheur des oiseaux !

Plante talus persistant
Les millepertuis forment d’excellents couvre-sols persistants et fleuris toute la belle saison sur un talus !

Hypericum calycinum, millepertuis rampant

Ce petit arbuste à floraison jaune lumineuse et feuillage vert forme un couvre-sol dense à utiliser pour un talus mi-ombragé. Ses atouts sont nombreux : le millepertuis est bien rustique, il adopte  une croissance rapide et une longue période de floraison, courant de juin à octobre. Les fleurs, utiles aux butineurs, sont suivies de petits fruits décoratifs rouges à orangés.

Lonicera nitida, le chèvrefeuille brillant

De croissance rapide, facile à vivre, le chèvrefeuille à feuilles de buis est l’arbuste presque parfait pour former un coussin bas ou moyen sur un talus. Son feuillage ovale, fin, vert foncé sur le dessus et brillant, persiste sur l’arbuste toute l’année. Peu exigeant, robuste, il s’adapte à toutes les terres ou expositions. Son seul défaut est qu’il exige une taille plus régulière (une à deux fois par an) que les autres arbustes présentés ici. Laissé libre de pousser, il est plutôt envahissant et fera figure d’échevelé !

Les bruyères (Erica)

Les bruyères forment probablement le plus merveilleux des tapis, décoratif toute l’année. Leurs minuscules feuilles persistantes offrent un fond vert toute la belle saison qui se transforme en une spectaculaire vague colorée lorsqu’apparaissent le long des tiges leurs innombrables petites fleurs par ailleurs si utiles aux butineurs. Cette beauté a néanmoins un prix : les bruyères détestent les sols gorgés d’eau et exigent même une terre acide à laquelle ils ont laissé leur nom ( la terre de bruyère)

plantes de talus sans entretien
Sur un talus, les branches de Ferdy poussent à l’horizontale et s’enchevêtrent pour former un buisson fleuri et sans entretien

Les rosiers paysage, comme « Ferdy»

Dans la grande famille des rosiers paysage, le choix ne manque pas ! Tous ont en commun, lorsqu’on les plante en groupes sur un talus, de développer rapidement une végétation luxuriante, essentiellement à l’horizontale, ce qui en fait d’excellents couvre-sols. Le rosier « Ferdy » est de ceux-là. Généreux, il épanouit ses petites roses sans s’arrêter de juin à novembre, formant une masse colorée intéressante pour contrebalancer la prépondérance du vert des feuillages alentours !

D’autres choix possibles

Les céanothes rampants, les fusains, les callunes, Busserolles et Gaulthérias (proches des bruyères), les genêts, les buddleias compacts, le Deutzia nain, les pittosporums tobira nains, les Berbéris, les cornouillers stolonifères de Kelsey, les Forsythias couvre-sols les saules nains et rampants, les genévriers…

Pour un talus en climat doux ou méditerranéen

Les sauges arbustives

Sans entretien et modulables à souhait, les sauges arbustives fleurissent souvent généreusement dès les mois d’avril/mai en climat doux et sont parmi les dernières à s’éteindre en novembre ou décembre ! Soit 9 mois d’une floraison sans discontinuer. Autre atout majeur : un choix de variétés important qui permet de jouer de la couleur sur le talus : des tons violets pour les fleurs de Violettes de Loire  par exemple jusqu’aux fleurs bicolores du cultivar Hot lips en passant par les fleurs vermillon de Royal bumble. Un must, incontournable sur un talus ou le haut d’un muret !

L’hélichrysum, la plante à curry

Visuellement assez proche de la lavande avec son feuillage grisé, et sa forme en coussin étalé, c’est l’odorat qui permet, de loin, de marquer la différence. Par temps chaud et sec, l’Hélichrysum entière exhale en effet un fort parfum de curry qui lui vaut le surnom de plante à curry. Autre point de dissemblance avec la lavande : ses fleurs jaune pâle qui s’épanouissent en début d’été !

Les lavandes

On ne présente plus les lavandes ! Plantées en groupes sur le haut d’un talus, elles forment en peu de temps de vastes   coussins de feuilles grises, aromatiques et persistantes. Entre juillet et début septembre, leurs fleurs mellifères attirent toutes sortes de butineurs. Seul inconvénient : il faut les tailler chaque année, en fin d’été, pour les garder compactes.

Euphorbe characias, l’euphorbe des garrigues

Le haut d’un talus plein sud est le meilleur emplacement qui soit pour cultiver sans risque cette vivace aux allures d’arbuste (1 m en tous sens). Ses atouts : des tiges graphiques aux motifs « peau de serpent », un feuillage persistant vert sombre et de grosses panicules de fleurs jaunes de mars à mai. Attention, quand elle se plait, l’euphorbe characias se ressème partout !

plante pour talus en pente sans entretien
Les santolines sont également des plantes classiques de talus: grises ou vertes, elles s’étalent rapidement !

Les santolines

Grises ou vertes, peu importe ! Les santolines figurent parmi les meilleurs couvre-sols en climat doux, appréciant une terre drainée ! Leurs atouts : un feuillage délicat, persistant et fortement aromatique, gris ou vert auquel s’ajoutent  de belles fleurs en forme de pompons en mai-juin. S’i l’on ajoute à cela une croissance des plus rapides et la facilité avec laquelle on les bouture, on comprend mieux pourquoi les santolines figurent parmi les plantes de talus les plus demandées !

D’autres choix possibles

Les romarins rampants, la germandrée arbustive, l’Abélia, le lespédèze de thunberg, le liseron de Turquie, les Escallonias, les cistes, le bergénia, la sorbaire Sem …

Comment planter sur un talus ?

Les plantations demandent de l’anticipation.

  • Préparez soigneusement le talus dès l’automne en commençant par raser la végétation naturelle en place.
  • Pratiquez ensuite un premier désherbage en vous aidant d’une binette et d’un couteau désherbeur.
  • Quelques semaines plus tard, désherbez une seconde fois, puis installez plusieurs couches de cartons d’emballage. Privées de lumières, les adventices ne pourront pas germer en dessous. Il est nécessaire de soigneusement lester les cartons (à l’aide de grosses pierres, de pavés, de parpaings) pour éviter qu’ils ne s’envolent).
  • Début avril, retirez les restes de carton. Griffez l’ensemble du talus pour ameublir la terre et étendez une bâche en matériau recyclable (toile de jute, de lin…). Avec une durée de vie d’environ 2 ans, cette couverture provisoire empêchera les herbes indésirables de pousser le temps que l’ensemble des plantes installées sur le talus se développent suffisamment. La bâche jouera aussi un rôle de rétention d’eau en limitant le dessèchement de la terre.
  • Installez enfin vos végétaux en respectant des distances de plantation de 0,60 à 1 m entre elles en fonction des espèces et variétés retenues.

6 commentaires

  1. Bonjour
    Je prépare une bute de terre exposée sud
    J’habite dans le sud ouest (82)
    Quelles plantes puis-je y installer
    Cordialement
    David

  2. Bonjour
    J’habite à 1000 m d altitude et j’ai un talus à forte pente exposé à l’ombre surtout l hiver. Il fait froid et humide et je ne sais pas quoi mettre dessus. Je souhaite plutôt du rampant et qui en même temps maintient le terrain. Que me conseillez vous.? Le terrain vient tout juste d’etre remodele est ce que je peux planter maintenant ?
    Merci beaucoup pour vos conseils

  3. J’ai un terrain en pente en herbe que je tonds, mais mon âge avance et j’ai chuté plusieurs fois. C´est devenu dangereux donc je voudrais mettre une plante qui puisse couvrir ma pente et qui ne demande aucun entretien. Cette pente descend sur 3,5 m de large et sur une longueur de 10 m. Je vis au pays basque, la terre est argileuse, l’orientation nord ouest mais le terrain est découvert. Merci pour votre conseil

    1. Vous aurez toujours un minimum d’entretien, même avec un couvre-sol qu’il faudra tailler. 2 idées :
      – Pourquoi ne pas arrêter de tondre ? Une prairie naturelle fleurie va se naturaliser et il suffira de la faucher 1 à 2 fois par an.
      – Vous pouvez autrement planter 3 à 4 arbustes persistants et rampants, sous lesquels rien ne pousse : 2 candidats : le genévrier rampant (juniperus horizontalis) et le millepertuis (Hypericum Calycinum)

  4. Bonjour,

    J’ai visité votre blog que j’ai trouvé intéressant.

    J’aurai besoin d’un conseil, j’ai une partie de mon terrain que je voudrai aménager en jardin potager mais il a été « remué » par une pelle mécanique et au pays basque, la terre n’est que de l’argile et la, j’ai même des quasi-cailloux d’argile ou une espèce de « pâte à modeler ». Que sauriez-vous me conseiller pour rendre cette terre meuble et l’enrichir ?

    En vous remerciant par avance

    1. Bonjour Patrick,

      Malheureusement, il faut éviter autant que possible de remuer et de mélanger les couches du sol. Rendre cette terre meuble et riche demandera du temps en jouant sur diverses cultures (engrais verts semés, fauchés, rotation de légumes, de plantes, arbustes, …), sur des apports (de compost, de sable, de terreau de feuilles, de bois raméal fragmenté) avec pour objectif de créer et d’offrir un maximum de vie dans le sol. C’est cette vie seule qui modifiera les propriétés physico-chimiques de la terre.

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