La botanique est une science essentiellement descriptive. Elle utilise ainsi de nombreux termes qui permettent de préciser la richesse créative d’un univers végétal dont cette branche de l’étude du vivant s’évertue à percer les secrets.
Dans cette fourmilière de termes plus barbares les uns que les autres, particulièrement dans les oreilles d’un non-initié, reconnaissons qu’il est difficile de s’y retrouver !
Avec son dictionnaire visuel de botanique, Maurice Reille, universitaire, nous gratifie ici d’un minutieux travail de vulgarisation, même s’il faut reconnaître que l’ouvrage s’adresse avant tout à un public averti et passionné.
Dans sa globalité, le livre comporte 428 entrées (sur les plus de 10 000 termes que compte le vocabulaire du botaniste !) toutes accompagnées de nombreuses photographies qui illustrent mieux encore qu’une description, le sens de chacun des mots expliqués.
J’ai aimé
C’est très subjectif bien sûr mais ce dictionnaire m’a d’abord ramené près de deux décennies en arrière lorsque j’étudiais la botanique et la physiologie végétale en fac de biologie et que mon livre de chevet n’était autre que l’excellente Grande Flore des Pyrénées de Marcel Saule . Vous comprendrez que ce fut là l’une de mes matières favorites, dans laquelle Jardipartage puise certainement aujourd’hui un peu de ses origines… Maurice Reille évoque aussi dans son introduction cette espèce de nostalgie pour ses jeunes années et ses « maîtres botanistes » (Louis Emberger, Louis Grambast,…) dont il dit qu’ils auront « contribué à nourrir sa vocation ».
Je suis également admiratif du travail accompli par l’auteur. En effet, l’iconographie est d’une beauté et d’une richesse incroyables (2230 photos et schémas, toutes produites par M.Reille lui-même à l’exception de 4 !) qui témoignent d’une « carrière » (pour ne pas dire une « vie ») vouée à parfaire ses connaissances des plantes. Ainsi, le seul terme « capsule »est accompagné de plus de 200 photographies ! Un travail de collectionneur tout juste époustouflant !…
En somme, ce dictionnaire, comme tout ouvrage de ce type, se picore davantage au hasard des définitions qu’il ne se parcourt de manière linéaire.
Un livre que j’imagine bien utile à l’étudiant en biologie végétale mais qui, dans un tout autre registre, et avec une bonne dose d’humour, peut aussi bien servir à terrasser ses adversaires au jeu du scrabble ! Mais là, c’est une autre histoire !
Sur le même thème: