Plus de 2 mois se sont écoulés depuis la mise en service de notre composteur de cuisine. Après le montage du kit du lombricomposteur et l’installation de nos vers de terres présenté dans le 1er article, je vous ai fait part dans le 2 ème article des premières difficultés et du menu préféré de nos hôtes Eisenia. Depuis le démarrage de cette websérie consacré au lombricompostage, force est de constater que la colonie s’est fortement développée, preuve d’une bonne acclimatation. Les vers de terre se sont reproduits pour faire face à la quantité de matières organiques à ingérer. Car, après avoir totalement rempli le 1er bac, nous avons apporté de la matière à dégrader dans le plateau supérieur.
Les vers déménagent…
Grâce aux grilles présentes à la bases des bacs, les vers ont migré – il est d’ailleurs amusant de les voir escalader d’un bac à l’autre – pour venir s’attaquer à la nouvelle matière organique fraîchement déposée.
Ils ont peu à peu colonisé ce nouvel espace de jeu et ont recommencé leur infatigable travail de décomposition. J’ai pris soin de respecter les mêmes proportions carbone-azote que dans le bac initial afin de garder l’équilibre biologique.
Le premier bac présente quant à lui une matière en décomposition avancée, témoin de l’excellent travail de nos nouveaux animaux de compagnie. Quelques résidus de matières plus difficiles et lentes à digérer sont restés, notamment des épluchures assez épaisses (peaux de grenades, betteraves, …) ainsi que du papier kraft… qui n’ont peut-être pas leur place dans le lombricompostage. Des vers sont encore présents dans ce premier bac pour poursuivre la décomposition de toutes ces matières résiduelles : le terreau n’est pas encore tout à fait « mûr » pour être déposé dans le jardin. Nous devrons encore patienter quelques semaines pour l’étaler en plein champ.
Couper les déchets en petits morceaux…
Mâcher le travail des vers de terre… Les vers – comme les poules – n’ont pas de dents… Il est important de préparer les déchets de cuisine avant de les verser dans les plateaux en broyant sommairement les coquilles d’œufs, en découpant en petits morceaux les bouts de cartons ou les boîtes à œufs et en déchiquetant grossièrement les épluchures. Le travail de décomposition sera plus facile, les vers apprécieront !
De mauvaises odeurs dans le lombricopostage, vrai ou faux ?
Avec l’arrivée des beaux jours et l’augmentation des températures, je craignais de mauvaises odeurs… C’était d’ailleurs une des craintes de Michel, un de mes lecteurs qui m’a interrogé à ce sujet sur Facebook. Force est de constater que le lombricomposteur ne dégage pas de mauvaise odeur. Au contraire ! Une légère et agréable odeur de sous-bois et d’humus se dégage à l’ouverture du couvercle.
En revanche, dans le lombricomposteur quelques moucherons et autres petites bestioles sont apparus. J’ai donc décidé de recouvrir le bac tampon – où j’entrepose tous les déchets de cuisine avant de les verser dans le lombricomposteur – de papiers journaux. Certains lombriculteurs conseillent de mettre un matelas d’humidification en lin et chanvre pour éviter ces petites bestioles. D’autres précisent que ces mouches à fruits sont présentes en été et totalement absentes en hiver et qu’il est difficile de les éviter. Cela peut être légèrement ennuyeux si le lombricomposteur est installé dans la cuisine, ce qui est mon cas…
A lire sur le thème du compostage:➥ Comment fabriquer un composteur ?
Pour les petites mouches attirées par les fruits en décomposition ( drosophiles ), il y a un moyen de s’en débarrasser écologique et très efficace : remplir un pot en verre style petit pot pour bébé ou bocal de confiture d’environ 3cm de vinaigre de CIDRE – j’insiste, y’a que celui -là qui marche – additionné de quelques gouttes de liquide vaisselle, et disposer le piège à côté du lieu infesté …. Et admirer l’efficacité du résultat au bout de quelques heures ;-)) !!! Ne pas oublier de changer le liquide de temps en temps, et voilà ….
Merci pour cette petite astuce. Je vais essayer de ce pas…
Pour les moucherons en effet, le mieux est de mettre un morceau de tissu humide sur le dessus. Sinon faut pas se prendre la tête tous les dêchets finissent par être digérés aux bout de quelques mois y compris les peaux de betteraves et autre papier kraft (bon moi j’évite, je garde les pochettes de kraft pour réutiliser).