Rois de l’arrière-saison, les Asters vivaces sont de véritables plantes couteau-suisse, habillant le plus souvent les massifs de leurs touffes buissonnantes érigées, s’étirant plus rarement à l’horizontale. Profitez de leurs couleurs débordantes de peps pour égayer un coin de votre jardin : ils sont faciles à réussir en tout sol et suffisamment rustiques pour s’adapter à la plupart des climats. Comment les cultiver, les entretenir et les multiplier ?
Des Asters pour tous les goûts !
Dresser avec précision un portrait des Asters n’est pas une mince affaire tant ces vivaces font preuve d’une incroyable diversité de formes et de couleurs. Nains, jusqu’à 40 centimètres de hauteur, les Asters se prêtent parfaitement à une culture en pot ou dans une grande jardinière. Mais les variétés les plus hautes, jusqu’à 2 mètres, s’apparentent davantage à des arbustes, formant des touffes très florifères en automne.
Même constat du côté des fleurs, la palette de teintes allant du blanc immaculé au rose, bleu, en passant par un puissant violet. A l’image aussi de la dimension des fleurs étoilées. Minuscules et vaporeuses dans certains cas ou d’un diamètre de 5 cm dans d’autres cas, faisant alors valoir leur lien de parenté avec les marguerites. Toutes ces fleurs ont un point commun : leur cœur à dominante jaune si lumineux !
Leur période de floraison tardive s’étale, en fonction des variétés, du milieu d’été jusqu’aux confins de l’automne.
Où les cultiver ?
Les Asters poussent en tout sol. Les variétés à floraison précoce estivale apprécient néanmoins un sol drainé, même relativement sec. Plus tardifs, ils aiment des terres consistantes, fertiles et restant fraîches. Tous les Asters affectionnent un emplacement dégagé et ensoleillé toute la journée, baigné d’une lumière la plus intense possible.
Quand et comment les planter ?
La fin de l’été et le début de l’automne restent les périodes les plus propices pour planter les Asters. Ils profitent ainsi de la douceur et de l’humidité automnales pour s’installer et reprendre leur croissance avant l’arrivée des premiers froids. Mettez à tremper les godets quelques minutes dans une bassine d’eau. Mélangez à la terre plusieurs bonnes poignées de compost. Dépotez, disposez la motte au centre du trou, rebouchez. Tassez enfin la terre en faisant pression avec les paumes et terminez par un arrosage copieux, déversé au goulot.
Entretien des Asters
Nettoyez très régulièrement les fleurs fanées pour encourager leur renouvellement.
Les variétés d’Asters les plus hautes ont tendance à verser sous le poids des fleurs ou des gouttes de pluie. Pensez à mettre en place en début d’été un tuteurage discret qui se trouvera rapidement dissimulé sous le couvert végétal.
Même si les Asters résistent parfaitement à des coups de chaud passagers, l’arrosage est primordial car il stimule la floraison. Paillez les pieds pour conserver plus longtemps la fraîcheur.
Taille et nettoyage des Asters
Au tout début de l’été, les touffes atteignent 30 à 40 cm de hauteur. Réduisez grossièrement les extrémités de 5 cm environ, à la cisaille. Ces pincements d’été ont pour effet de stimuler la floraison et d’obtenir des touffes plus trapues, de meilleure tenue.
Sinon, les Asters se contentent d’une taille annuelle. Ils sont parmi les dernières fleurs vivaces à s’éteindre, quand surviennent les premières gelées. Les plantes brunissent rapidement et il ne reste alors plus qu’une touffe de grandes tiges sèches. Il est possible de les rabattre près du sol à ce moment là, dès la fin novembre. Protégez néanmoins les souches sous un épais manteau de feuilles mortes. Vous pouvez également attendre la fin de l’hiver pour tailler. Non seulement ces Asters desséchés animent le jardin l’hiver, magnifiés par le givre ou le gel, mais ils sont également utiles aux oiseaux et aux petites bêtes en quête d’abris ou de nourriture.
Mes Asters sont malades, que faire ?
Les Asters sont sensibles à l’oïdium, leurs feuilles se couvrent régulièrement d’un voile blanc. Supprimez rapidement les rameaux atteints pour éviter la propagation de la maladie.
Division, bouture des Asters
La division des touffes tous les 2 ou 3 ans, au printemps, est très efficace. Elle permet de conserver des Asters en pleine forme, vigoureux et florifères. A l’aide d’une bêche, scindez les touffes les plus volumineuses en 2, 3 ou 4 morceaux. Déterrez-les, retaillez proprement les racines endommagées puis replantez immédiatement ailleurs en prenant soin de bien arroser.
Le bouturage en vert est également possible, courant mai ou juin. Les jeunes Asters obtenus sont plus longs à fleurir mais, en contrepartie, leur nombre est beaucoup plus important qu’avec une division classique. A l’aide d’un sécateur, prélevez des extrémités ( 10 à 15 cm) de tiges vertes encore tendres. Supprimez toutes les feuilles du bas. Remplissez un pot en terre cuite d’un mélange de terre de jardin et de sable. Piquez les boutures sur la périphérie en faisant un avant-trou au moyen d’un tournevis ou d’un crayon. Ramenez la terre contre les tiges. Arrosez, placez à l’étouffée. L’enracinement intervient en quelques semaines seulement.
Quelles plantes leur associer ?
Les fleurs colorées et mellifères des Asters sont une aubaine pour les papillons, les abeilles et les bourdons. Mélangez plusieurs variétés entre elles sur une plate-bande pour obtenir une jolie densité de fleurs tout l’automne. Mariez-les également à d’autres vivaces à floraison opulente et tardive pour prolonger le plaisir des yeux: les grands sédums, des Gauras, des Rudbeckies vivaces, le lys des Cafres, des sauges arbustives ou à petites feuilles, la verveine de Buenos aires, des graminées d’automne, l’exotique Merveille du Pérou, une belle achillée eupatoire…
Quelles variétés d’Asters choisir ?
Les Asters d’été et d’automne se déclinent en d’innombrables variétés et cultivars:
- L’Aster amellus est l’aster d’été par excellence, fleuri de juillet à septembre. Il atteint 40 à 60 cm de hauteur et se plait au soleil.
- Les asters nains font partie du groupe des Asters dumosus, à utiliser idéalement en potées ou pour constituer d’élégantes bordures relevées d’une myriade de petites étoiles généralement bleues. Ils fleurissent d’août à novembre.
- L’Aster de Frikart, Aster frikartii, pourvu de grandes fleurs culminant à 50 ou 70 cm de hauteur, est une variété résistante à l’oïdium, parfaite en situation très ensoleillée.
- Les plus grands Asters, comme A.novae-angliae, l’Aster de Nouvelle-Angleterre, sont des variétés hautes (80 à 120 cm) très utiles pour composer des haies automnales fleuries ou de séparation, également bien résistantes à l’oïdium.
- L’Aster de nouvelle-Belgique, Aster novi belgii, est enfin une variété traçante aux fleurs généralement bleues, malheureusement assez sensibles à l’oïdium. Cette propension à s’étaler au fil des ans peut devenir un véritable atout dans les jardins champêtres. Ailleurs, il faudra assurément le contenir !
Bonjour, quelle est la variété d’aster qui produit les plus grosses fleurs bleues avec une hauteur de 1mètre? Cette variété existait dans le jardin de ma Maman aujourd hui décédée, et je souhaiterais en planter chez moi . Très bonne soirée AL
Bonjour, existe-t-il une variété d’asters sauvages ? Dans le potager, j’ai laissé un « harmas » (coin laissé à l’abandon, avec bois mort, pour l’habitat des petites bêtes) et là des asters ont commencé à pousser, c’etait très joli. Mais aujourd’hui ces asters ont colonisé tout le potager (400m2), et ils sont très difficiles à arracher ; nous menons le potager avec des principes de permaculture, auriez-vous une idée pour contenir ces asters envahissantes.nous vivons dans la plaine du Vaucluse, Merci
Bonsoir,
Tous les asters se ressèment plus ou moins généreusement si on les laisse faire. Les variétés les plus hautes sont même traçantes (Asters de nouvelle-Belgique en particulier) et donc difficiles à déloger ensuite. Mais tellement beaux ! Pour ne pas vous laisser envahir par les variétés qui se ressèment, coupez les fleurs à la cisaille à haie avant la formation des graines.