Plantes fleuries et vivaces

La benoîte, élégant vestige des jardins de curé

Vivace fidèle parmi les fidèles, robuste et parfaitement rustique (-20°C), la Benoîte (Geum) revient chaque printemps, parfois à la faveur d’un semis spontané, et on ne boude pas notre plaisir. Sa présence au jardin ne date d’ailleurs pas d’aujourd’hui ; les formes hautes des benoîtes se trouvaient déjà dans les jardins de Curé. De nos jours, ce sont plutôt les hybrides, plus durables, qui sont cultivés.

Des fleurs pleines de froufrous !

La Benoîte forme de belles touffes, hautes de 30 à 80 cm suivant les espèces et les variétés, à partir d’une rosette de feuilles très découpées à la base. Les fleurs s’épanouissent entre avril et juin au sommet de tiges florales raides, rondes, velues, anguleuses et ramifiées vers l’extrémité, sur lesquelles s’accrochent désespérément quelques feuilles dentées au niveau des intersections.

benoite vivace
Fleur de la benoîte hybride « Dolly North »

Les fleurs de 5 cm de diamètre comportent des pétales froissés, pleins de jolis froufrous, et se parent la plupart du temps d’un orange lumineux lavé de jaune, entourant un cœur aux nombreuses étamines jaunes. (comme la variété Dolly North, Geum chiloense)

Tolérantes, les benoîtes !

Peu exigeantes, les Benoîtes sont presque indifférentes aux conditions de culture. Elles apprécient idéalement un emplacement au soleil ou à la mi-ombre. Côté sol, elles aiment les bonnes terres de jardin, consistantes, riches en humus, mais bien drainées et de préférence fraîches, même si les hybrides tolèrent une période de sécheresse plus marquée.

Plantation de la benoîte

Plantez la Benoîte au cours du printemps ou en automne pour lui laisser le temps de s’installer convenablement. Groupez plusieurs pieds, trois au minimum, à 35 ou 40 cm de distance, pour donner rapidement du relief à la touffe. Mélangez à la terre de jardin extraite une pelle de compost ; tassez avec les mains ; terminez par un arrosage copieux et paillez pour conserver la fraîcheur.

benoite feuille
Rosette de feuilles basales de la benoîte

Entretien de la benoîte vivace

Arrosez la première année de culture seulement, durant toute la phase de végétation, environ tous les 15 jours à 3 semaines. Les années suivantes, cette benoîte vivace se débrouille par elle-même.

Nettoyez les fleurs fanées régulièrement afin d’encourager l’éclosion de nouvelles. Dans les régions aux étés bien arrosés, ramenez après la floraison printanière les benoîtes hybrides à leur rosette de feuilles basales ; vous obtiendrez probablement une remontée automnale.

Divisez les souches tous les 2 à 3 ans pour les rajeunir, les multiplier et conserver une plus grande floribondité.

Associations

Vivace de cœur ou de bordure de massif en fonction de sa hauteur, la benoîte forme d’élégantes associations avec des plantes constituant un tapis de feuillage gris, mais également à de généreux couvre-sols d’ombre   à l’image du Myosotis, des géraniums vivaces bleus, violets ou blancs, ou encore des népétas et des graminées à floraison printanière.

Quelles variétés planter ?

Le genre comporte plusieurs espèces de benoîtes dont l’espèce-type, guère cultivée de nos jours. Il faut dire que les benoîtes les plus durables se rencontrent parmi les hybrides, comme la variété Dolly North (photographiée ici) qui produit des fleurs lumineuses orange remontant en fin d’été.

plantes vivaces benoite
Benoîte, Geum rivale « Marmalade », jardin de Maguy (64)

Les hybrides les plus valeureux sont donc à rechercher du côté de Geum chiloense ou Geum coccinum. L’espèce Geum rivale (benoîte des rives) forme quant à elle des touffes denses de feuilles au-dessus desquelles émergent des hampes de fleurs plus petites, courbées à la manière des coquelicots.

Quelques hybrides remarqués et remarquables !

  • « Cuppertone » (Geum rivale) , aux délicieuses fleurs de couleur abricot ;
  • «  Fire opal », l’une des benoîtes les plus hautes, aux fleurs rouge clair comportant des reflets cuivrés ;
  • «  Georgenberg », aux fleurs plus petites que les autres cultivars, oscillant entre jaune et orange et s’épanouissant au sommet de belles hampes ;
  • « Lady Stratheden » (G.Chiloense), aux fleurs jaunes en coupe remplies de jolis froufrous ;
  • « Mrs.Bradshaw » (G.chiloense), à pétales semi-doubles rouge vermillon cernant un cœur d’étamines jaunes ;
  • « Prinses Juliana », (G.chiloense) offrant de jolies fleurs en coupe orange vif ;
  • « Red wings », (Geum chiloense) sans doute la benoîte la plus rouge !
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