Voici venue la pleine période de plantation ! Les jardineries, mais aussi de plus en plus souvent les grandes surfaces (de bricolage et même alimentaires maintenant) redoublent d’efforts sur les prix pour attirer les jardiniers pressés de mettre les mains dans la terre. Cependant, ces bonnes affaires cachent parfois de mauvaises surprises dont on se passerait bien volontiers une fois de retour à la maison : plantes qui dépérissent après plantation, présence de parasites… Alors, avant d’acheter dans la précipitation, lisez ces quelques conseils qui vous aideront à faire votre choix en toute connaissance de cause.
A l’achat: des plantes en bonne santé !
En automne et, a fortiori, tout au long du mois d’octobre, vous pouvez sans problème acheter des végétaux vendus en conteneurs. Théoriquement, ces derniers peuvent être replantés toute l’année mais je ne me risque pas à installer des arbustes, des vivaces et encore moins des arbres en dehors de l’automne ou du printemps, les deux seules périodes propices à une bonne reprise.
Vous êtes peut-être déjà un habitué des jardineries ? Avez-vous remarqué comme votre œil est immédiatement attiré par des plantes ou des arbres âgés, au prix parfois étourdissant ? Il faut dire que ces végétaux sont habilement placés en tète de gondole ou scénarisés dans un décor luxuriant dont le seul but est d’éveiller l’acheteur compulsif qui sommeille en vous.
Acheter plutôt des jeunes plantes
La tentation d’acheter un végétal bien développé est grande mais STOP !
Ne cédons pas aux sirènes végétales, si vertes soient-elles, et n’oublions pas que la principale qualité du jardinier est de se montrer patient ! Un beau jardin se mérite…!
Voilà pourquoi personnellement je me tourne plutôt vers des sujets jeunes. Et ce, pour plusieurs autres raisons que je vous livre ici ! D’une part, les végétaux jeunes sont moins chers que leurs grands frères et une petite année suffit souvent aux arbustes à croissance rapide pour rattraper, voire dépasser, leurs aînés. A quoi bon dépenser plus alors ? C’est d’autant plus vrai que les jeunes plantes s’acclimatent bien mieux aux nouvelles conditions de culture et que leurs besoins nutritifs sont moindres que les plantes plus volumineuses. D’où une meilleure reprise !
Alors, ça y est ! Votre choix est arrêté. Vous êtes maintenant devant une multitude d’arbustes d’une même variété.
Quelle plante choisir de préférence ?
Vérifiez dans un premier temps l’état sanitaire global du végétal : que son feuillage soit exempt de maladies et de taches (cryptogamiques) et attardez-vous avec un œil aiguisé sur les branches ou les rameaux à la recherche du moindre puceron ou d’une cochenille, plus difficile à repérer qu’il n’y paraît.
Regardez dans un second temps du côté du conteneur. Le substrat de culture doit être humide, sans excès. A l’inverse, il n’est pas plus bon de le trouver franchement sec ! Si la surface est recouverte de mousse, passez votre chemin sans regret. C’est une preuve que la plante séjourne depuis longtemps dans le pot alors que, doit-on le rappeler, le conteneur n’est que transitoire.
N’hésitez pas ensuite à retourner le contenant pour inspecter le dessous. Si les racines sortent par les trous destinés au drainage du substrat, c’est le signe que le système racinaire étouffe dans le contenant. En dépotant, vous constaterez que les racines ont butté contre les parois du pot se sont enroulées sur elles-mêmes, faute d’espace, pour former un inextricable enchevêtrement. A la plantation, vous serez au minimum obligé de démêler et sans doute même de couper, rendant la reprise plus aléatoire.
Dernier point, et l’on n’y pense pas toujours, observez la ramure de l’arbuste ou de l’arbre avec soin. Choisissez un sujet dont les branches sont uniformément réparties dans l’espace.
Vous voilà maintenant armés pour faire le bon choix. Sûr que vous ne regarderez plus les plantes en conteneurs de la même façon maintenant !
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