Arbustes persistants

Viburnum tinus: le laurier-tin, pour un hiver fleuri !

Le laurier-tin n’est pas, comme son nom veut bien le faire croire, un laurier. Arbuste méditerranéen persistant, c’est aussi un arbuste utile aux oiseaux et aux insectes. Il appartient à la famille des Viornes, mais se distingue de nombre d’arbustes de haie fleurie par un feuillage persistant bien utile pour s’isoler du voisinage et par une abondante floraison d’hiver qui peut surprendre à l’heure où le jardin s’est déjà endormi !

Le laurier-tin se plaît en tous sols

laurier-tin viburnum
Le feuillage sombre du laurier-tin est très élégant. © Jardipartage

Veillez simplement à lui offrir un terrain frais et riche, plutôt bien drainé. Il tolère même le calcaire et les terrains acides, à faible dose. Et puis, le jardinier peut compter sur sa bonne résistance à la pollution, qui lui ouvre les portes de la ville. Tout comme sa force face aux embruns peut aussi bien le destiner  aux bords de mer.

Exposition au soleil ou à la mi-ombre

 Côté exposition, choisissez un emplacement au soleil ou à la mi-ombre, en lui évitant les grands courants d’air froid qui abîment les jeunes pousses printanières.

Évitez aussi de le placer sous les premiers rayons matinaux du soleil d’hiver, qui, en accélérant le dégel des fleurs, les grillent. Le mieux est peut-être de le planter à l’angle ou à proximité d’un mur protecteur. En lui restituant la nuit  un peu de sa chaleur accumulée en journée, ce mur lui évitera les trop grandes amplitudes de température.

Le laurier-tin a une croissance lente

Avec Viburnum tinus, ne vous attendez pas à obtenir  un arbuste dense rapidement !

De croissance lente, il prendra son temps pour atteindre les 3 mètres maximum de hauteur de sa taille adulte. Mais le jeu en vaut la chandelle, tant la floraison décorative apporte vie et gaieté au jardin hivernal. On le laissera donc se développer naturellement, sans avoir à le tailler.

Une très belle floraison blanche

Suivant les variétés, ce sont d’abord des boutons roses, voire franchement rouges qui se développent puis laissent place à des fleurs blanches, en jolis bouquets. Puis elles-mêmes évoluent vers des baies noires, aux reflets bleutés, qui ravissent les oiseaux en quête de nourriture. Il est d’ailleurs possible de trouver simultanément sur le laurier-tin des fleurs et des baies. Les feuilles, quant à elles, fermes, pointues, d’un vert assez sombre, contribuent, par le jeu des contrastes, à mettre un peu plus en valeur la floraison. Ce feuillage sombre et persistant peut servir à offrir une jolie toile de fond à un massif de vivaces l’été.

viburnum tinus arbuste haie
Même jeune, le laurier-tin fleurit abondamment. © Jardipartage

Le laurier-tin, une arbuste utile

Adulte, et peut être même avant, le laurier-tin abritera à lui seul tout un écosystème. Il n’est pas rare de trouver, sous la protection de son feuillage, la petite faune (hérisson, musaraigne, crapaud, oiseaux…) mais aussi de nombreux insectes (dont les précieux auxiliaires du jardinier) : coccinelles,…). Parfois, les insectes sont malheureusement des ravageurs. Le laurier-tin est ainsi sensible au thrips, un insecte piqueur-suceur qui provoque, à l’occasion d’une attaque massive, un dépérissement de l’arbuste, les feuilles devenant marron.

Quelles variétés de laurier-tin choisir ?

Viburnum tinus Eve Price 

Ce laurier-tin est une variété naine, idéale à planter quand on manque de place. Il est un peu plus compact et petit que l’espèce-type (1 m 50 de hauteur pour environ 1 m d’étalement) et développe des boutons rose foncé en même temps que s’épanouissent ses jolies fleurs blanches, pour de superbes tonalités bicolores.

Viburnum tinus gwenllian

à la silhouette arrondie, se montre plus vigoureux. Il atteindra les 2 mètres en tous sens. Ses boutons rose foncé laisseront place à d’agréables fleurs roses puis à des baies rouges qui deviendront par la suite noires et pourront persister jusqu’à la floraison suivante.

Viburnum tinus Purpureum

à choisir pour son jeune feuillage bronze qui vire au vert en vieillissant. C’est un cultivar plus rustique, qui ne craint ni les vents frais, ni la pollution.

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3 commentaires

  1. Bonjour,
    une remarque sur la rusticité des lauriers tin. Au nord de Paris, et lors d’hivers rigoureux, le laurier tin a tendance à geler. Nous avons essayé de les cultiver en pleine terre durant deux décennies et malheureusement le résultat fut catastrophique. Surtout le planter à l’abri des courants froids, voir à le rentrer si il est en pot ou pailler le pied.
    Bravo pour votre site !
    A bientôt.

  2. Bonjour,
    Sur le commentaire parlant du laurier tin, vous dites qu’il n’aime pas les terres acides, je vous fais part de mon expérience, n’étant qu’une petite jardinière amateur, je me contente de reproduire dans mon jardin des situations que j’ai observé aux alentours de chez moi, ceci pour faciliter l’implantation et la pérennité de mes achats, j’ai donc réalise dans mon jardin une plantation vue sur un espace vert, au pied des pins parasol une couronne de laurier tin que maintenant je taille en boule et qui se porte très bien, j’envisage cet automne de réaliser un moutonnement sous toute la surface couverte d’aiguilles de pin ou rien ne voulait pousser malgré toutes nos tentatives. J’espère que mon expérience pourra servir à d’autres .
    Je taille en boule et que se porte très bien

    1. Merci pour votre retour d’expérience ! La laurier-tin supporte donc bien un sol acidifié par des aiguilles de pin. Plutôt intéressant effectivement pour « occuper » un espace où généralement rien ne veut pousser !

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