Aménager son jardin

Jardin durable : c’est quoi ? Comment en faire un ?

Tout le monde sait ce qu’est un jardin, c’est une évidence mais ça se complique à mes yeux quand on parle de jardin durable. Dans cet article, découvrez des conseils concrets pour comprendre comment fonctionne un jardin durable et comment en faire un chez vous !

Qu’est-ce qu’un jardin durable ?

Par définition, un jardin durable est de nature à durer longtemps. Il présenterait donc une certaine stabilité, un certain équilibre entre esthétique et fonctionnel et une certaine résistance. Dans tous les cas, il doit être conçu et géré de manière à réduire son impact sur l’environnement.

Un jardin durable, c’est utiliser des plantes locales et adaptées au climat !

Il faut choisir avec le plus grand soin les plantes à installer dans un jardin durable. Les plantes indigènes, c’est-à-dire habituées aux conditions de vie locales (climat mais aussi nature du sol du jardin hôte) doivent être privilégiées car :

  • elles auront toujours besoin de moins d’eau que des plantes venues d’ailleurs ;
  • elles se passeront d’engrais pour pousser ;
  • elles seront bien plus résistantes aux attaques de parasites et aux maladies ;
  • et elles n’auront besoin de presque aucun entretien.

Croire que l’on peut tout cultiver n’importe où est une grossière erreur !

pucrron vert rosier
Triste spectacle que ces jeunes pousses de rosiers en proie aux attaques massives de pucerons. Résultat d’une monoculture.

Un jardin durable présente une résistance naturelle

Il faut garder à l’esprit que les plantes sont des êtres vivants ! Comme nous, les plantes naissent, vivent et meurent. C’est le cycle normal. Parfois d’ailleurs elles disparaissent subitement et sans raison apparente ! Elles peuvent également tomber malades alors même qu’elles étaient en bonne santé quelques jours auparavant.

On trouve toujours des jardiniers prêts à dégainer le pulvérisateur dès les moindres symptômes de « pas bien ». Je suis de ceux qui croient que l’observation est la clé de tout, notamment si l’on part du principe qu’une plante bien adaptée (et mis à part les accidents évoqués au-dessus) n’a pas de raison de tomber malade. Une maladie ou l’attaque massive d’un ravageur traduit donc un désordre ou un déséquilibre dont une observation attentive et un peu de bon sens doivent permettre de trouver et corriger l’origine.

Un jardin durable, c’est éviter d’utiliser des pesticides et des engrais chimiques

Terreau de feuilles mortes
Dans un jardin durable, les feuilles sont précieuses: elles peuvent servir à protéger les sols l’hiver ou constituer après compostage un excellent terreau.

Plutôt que de traiter dès l’apparition des maladies ou des ravageurs, rien ne vaut la prévention.

La base d’un jardin durable, c’est :

  • d’offrir aux plantes des conditions idéales de culture : les protéger  de l’excès d’humidité excessive, de la fraîcheur ou des courants d’air froids, recréer des micro-climats ;
  • favoriser les associations de plantes ;
  • favoriser les méthodes de lutte intégrée en s’appuyant sur les insectes auxiliaires (abeilles, chrysopes, cétoines, coccinelles) ;
  • n’utiliser que des engrais organiques : compost, fumier.
  • entretenir son jardin avec des produits naturels ! L’utilisation de purins et décoctions à base de plantes 100% biodégradables est privilégiée.

Faire un jardin durable, c’est favoriser la biodiversité

Plus il y a d’espèces animales, d’insectes, d’oiseaux, d’abeilles, et de papillons, plus votre jardin est en bonne santé.  Pour avoir un jardin durable, il faut donc créer de nombreux habitats diversifiés  en plantant une grande variété d’espèces végétales et en installant des abris pour la faune.

Dans un jardin durable, une gestion de l’eau à la goutte près

 Pour que le jardin perdure, il faut aussi gérer les ressources en eau. Quelques réflexes écologiques doivent être adoptés comme la récupération de l’eau de pluie dans des cuves, l’arrosage goutte à goutte, et l’utilisation de paillis pour réduire l’évaporation.

L’eau est une ressource naturelle précieuse. La collecter et la redistribuer aux plantes du jardin quand elles en ont besoin est facile et n’engage pas beaucoup de moyens.

Un sol en bonne santé pour un jardin durable

La santé du sol est fragile. Dans un jardin naturel et durable, la terre et le sol sont au cœur des préoccupations. Des pratiques anciennes comme la rotation des cultures, le paillage, et l’ajout de compost régulier aident améliorer la structure du sol et à y faire foisonner la vie !

Plus un sol est vivant, plus les plantes que l’on y cultive sont en bonne santé et productives !

Dans un jardin durable, les déchets n’existent pas

Au jardin, la notion  de déchet est une invention humaine. Il suffit par exemple de laisser une parcelle en friche pendant une année. Vous constaterez que la Nature reprendra vite ses droit et que la vie y foisonnera.

Que deviennent alors les déchets produits par les végétaux qui sèchent et meurent ? Et bien l’autre façon de voir les choses consiste à se dire que les déchets des uns constituent des aliments pour d’autres. Ainsi, une feuille morte sert de nourriture à la microfaune du sol qui à son tour restituera  « ses propres déchets » au sol.

Un jardin durable s’appuie donc principalement sur le cercle vertueux du recyclage :

  • Compostage des déchets verts du jardin et de cuisine pour les réutiliser comme amendements pour le sol
  • Broyage pour réduire les déchets et les réutiliser comme paillage.

Le jardinier, le chaînon essentiel d’un jardin durable

La part de l’homme dans l’équilibre d’un jardin est importante. Si vous le pouvez, réduisez l’utilisation de la tondeuse à gazon et d’autres équipements à forte consommation d’énergie afin de favoriser les outils manuels ou électriques d’entretien bien plus écologiques.

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