Les Légumes racines

Face aux doryphores, la lutte s’organise !

Les doryphores sont des coléoptères que tous les jardiniers producteurs de pommes de terre redoutent. Ils sévissent dans les cultures à partir de la fin du printemps et jusqu’en été, favorisés par l’association conjuguée d’une fertilisation déséquilibrée et de la chaleur. Les doryphores  ne provoquent des ravages que dans la famille des solanacées : pommes de terre et aubergines essentiellement. Plus rarement sur les tomates.

Identifier les doryphores

Les doryphores (Leptinotarsa decemlineata) sont des insectes parasites facilement identifiables à leurs couleurs jaune orangé et leur dos bombé rayé de noir. Ils sont originaires d’Amérique du Nord et ne mesurent pas plus d’un 1 centimètre de longueur environ. Ils pondent leurs œufs orangés sur le revers des feuilles. Lorsque ces œufs éclosent, les larves orangées à points noirs se nourrissent, comme les adultes, des feuilles de pommes de terre.

Jeunes, les doryphores sont peu mobiles. Ils se déplacent alors essentiellement par voie terrestre. Plus tard, il peuvent avoir recours au vol.

association pommes de terre lin

Comment lutter bio contre les doryphores ?

Tout d’abord en s’appuyant sur les bonnes pratiques et le bon sens, notamment la rotation des cultures.  On n’installera pas ainsi deux années de suite sur une même parcelle des plantes de la même famille. Pas de pommes de terre par exemple sur une planche où auront été cultivées d’autres variétés de pommes de terre l’année passée, ou même des tomates, des poivrons ou encore des aubergines.

Ensuite, le semis de plantes compagnes en même temps que l’on installe les pommes de terre au potager fonctionne très bien. Par exemple, le lin bleu (Linum usitatissimum), est une plante naturellement répulsive pour les doryphores. Le basilic, la capucine, le lamier, l’ortie, le raifort ou l’aneth en sont d’autres exemples.

astuce lutter contre les doryphoresOn peut aussi planter quelques pieds d’aubergine à proximité qui serviront de plantes pièges car les doryphores préfèrent ces dernières aux pommes de terre.

Une autre astuce consiste à creuser des sillons profonds de 10 centimètres autour de la culture des pommes de terre. Les doryphores se déplaçant sur le sol, ce sillon va constituer une barrière naturelle à leurs mouvements. Il sera aussi plus facile de les ramasser pour les éliminer.

On peut enfin recouvrir les pommes de terre de filets anti-insectes lorsque les plants sont suffisamment développés, ne serait-ce que pour freiner leurs déplacements par les airs.

Comment se débarrasser naturellement des doryphores ?

Quand ils sont installés et si l’attaque reste faible, ramassez quotidiennement les insectes (larves et adultes) et détruisez-les ou jetez-les en pâture aux poules. C’est une tâche fastidieuse, ne pouvant être raisonnablement menée que sur une surface de culture réduite.

En complément, préparez et pulvérisez des décoctions naturelles de feuilles de menthe ou de rhubarbe fraîches qui sont répulsives.

Mais si ces ravageurs pullulent et qu’aucune des solutions proposées n’a donné de bons résultats, il faut pulvériser un insecticide de contact. C’est un produit naturel, formulé à partir de bactéries parasites Saccharopolyspora spinosa.

A lire aussi sur le même thème:

Mildiou de la pomme de terre: que faire ?
Pommes de terre sur gazon: comment faire ?

4 commentaires

  1. Bonjour à nouveau.
    La nuit porte conseil. Je crois devoir rajouter la MARANS, la poule aux œufs d’Or, intéressante pour ses très beaux et très gros. Toutefois i faudrait trouver des Vraies Marans et non des hybrides peu ou pas pattues, et surtout de ne pas se faire refiler des Harcos comme cela arrive trop souvent.

  2. Bonjour.
    Pour lutter contre ces fichus insectes, ne pourrait-on pas aussi, lâcher de temps à autre, quelques poules appartenant aux races dites pattues qui ont des plumes aux pattes. Ces poules ne grattent pas ou très peu. Elles mangeraient les doryphores, les limaçons, les escargots et les autres insectes et larves. Elles épargneraient vous planches et semis, ainsi que les vers de terre. Les plus grandes races au moins mangeront les souris et souriceaux, musaraignes et campagnols, ou les feront fuir. Certaines seront assez patientes et attentives pour attraper les taupes.
    Sauf erreur ou omission vous trouvera pour les grandes races la Brahma, la Cochin, la Barbue d’Uccle, la Barbue d’Anvers, la Barbue d’Everberg, la Faverolles, la Sabelpoot et la Langsham. Pour les petites races, vous trouverez la Soie qu’on n’a plus le droit d’appeler Nègre-Soie, la Faverolles naine, proscrit, qualifiée de nos jours de petite taille, la Bantam de Pékin, la Pavlov, la Sultane, la Sabelpoot et la Padoue. Ce serait écologique aussi.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Bouton retour en haut de la page